
CRISE&ECO
Après la mise en place de nombreuses mesures pour relancer l'activité économique, les différents gouvernements vont s'atteler à la règlementation des marchés financiers pour éviter qu'une telle crise se reproduise.
A partir de 1933, les nouveaux gouvernements en Allemagne, aux Etats-Unis ou au Royaume-Uni tentent de redresser leur économie fragilisée par la crise. Un ensemble de mesures innovantes sont mises en place. Mais les pertes causées par la crise sont énormes. C’est pourquoi les gouvernements ont le désire des reformer leur économie pour éviter le retour d’un tel cataclysme.
Le président, Franklin Roosevelt a conscience que les Etats-Unis ont été le berceau d’une crise mondiale. Il est donc urgent, pour le nouveau président de revoir son système financier. En 1933, le Congrès vote le Securities Act, aussi appelé Banking Act. Il s’agit d’une loi chargée de réguler le marché primaire des actions. Grâce à cette première mesure, les autorités financières sont en capacité de contrôler toutes les nouvelles actions émises sur le marché des capitaux.
Le Securities Act est aussi complété par une séparation des banques de dépôts et des banques d’investissements. Chaque banque doit se consacrer à une activité spécifique. Les banques de dépôts travaillent avec les particuliers ou les entreprises. Elles doivent recevoir et gérer les dépôts d’argent de ses clients. Elles accordent aussi différents types de crédits. Mais en aucun cas, l’argent placés ne doit être réinvestis en bourse. Les banques ne sont donc pas tentées de réinvestir l’argent épargné dans des placements risqués. Ainsi, en cas de catastrophe boursière, comme celle de 1929, les ménages seront en mesure de récupérer l’argent épargné.
Les banques d’investissements peuvent tout à fait émettre ou souscrire à des actions. Les activités spéculatives des banques sont donc assurées grâce à cette séparation. A cause de la séparation des banques en deux services bien distincts, cette nouvelle mesure impose aux institutions financières un grand nombre de réglementations. Désormais si les banques veulent participer aux financements des entreprises, même de petites tailles, elles doivent être spécialisées dans ce domaine et ne pas diversifier leurs activités.
Le Securities Act est complété en 1934 par la création de la Security Exchange Commision. Cette loi fédérale complète les premières mesures de régulation des marchés primaires en contrôlant également les marchés secondaires. La SEC (Security Exchange Commision) permet au gouvernement d’étendre ses réglementations et sa surveillance à l’ensemble du marché des capitaux. En 1934, et toujours aujourd’hui, elle accorde les admissions en bourse, et surtout s’assure de la bonne communication des informations sur le marché. En effet, la crise de 1929 a été aggravée par le manque d’information des investisseurs. Le cours des actions évoluait si rapidement que du fait des défaillances technologique de l’époque, particuliers, entreprises, ou spéculateurs n’avaient pas été avertis à temps. Grâce à la SEC, la communication est maintenant assurée par une institution étatique rétablissant une certaine confiance dans la bourse. La SEC a donc pris en 1934, au début de sa création, un rôle d’arbitrage sur les marchés en assurant une surveillance généralisée et non pas restreinte au marché primaire. Les opérations douteuses sont maintenant repérées, puisqu’elles ont été en partie responsables de l’éclatement de la bulle spéculative, en 1929.
La Security Exchange Commision existe encore aux Etats-Unis aujourd’hui. En revanche, le Securities Act est abandonné en 1999. En somme, cette série de mesures avait pour but de recadrer les marchés financiers afin de rétablir une confiance de l’opinion publique dans les marchés de capitaux et dans ce type de financement sous formes d’actions et d’obligations. En instaurant la SEC ou le Securities Act le gouvernement veut rétablir le principe de transparence sur les marchés toujours dans une optique de confiance avec les citoyens américains. Ces lois par leurs restrictions envers les banques ont fait baisées leurs activités mais, le nombre d’échanges financiers n’a pas connu de baisse significative pour être soulignée.
Le Royaume-Uni a engagé, depuis 1931, une politique de rééquilibrage budgétaire. La dévaluation de la Livre Sterling en abandonnant l’étalon d’or s’inscrit dans ce processus, tout comme les réformes du système douanier. De 1929 à 1935, le premier ministre Ramsay Mcdonald est à la tête du pays et doit faire face à la crise dans son premier mandat puis reformer le royaume dans son second. L’économie du pays doit être rééquilibrée pour éviter au royaume d’être une nouvelle fois bouleversé par une crise économique de grande ampleur. La spéculation va donc être remise en question en Angleterre. Le gouvernement va donc engager une double assurance spéculative. Tout d’abord, les mécanismes financiers du pays vont être revus. La dévaluation et la protection contre la spéculation abusive vont contribuer à cette politique de rééquilibrage. De plus, des mesures de défense psychologique contre la spéculation vont être menées. Il s’agit de rééduquer et de permettre aux institutions financières ou même aux entreprises de comprendre la dangerosité d’une spéculation abusive.
Le Royaume-Uni, grâce à des mesures simples en vers la spéculation, a permis de rendre plus sain ses marchés de capitaux. L’Angleterre a pour objectif d’assainir son économie après deux crises successives. Un équilibrage budgétaire est aussi engagé par le gouvernement jusqu’à 1935.
L’Allemagne est gouvernée par Hitler à partir de 1933. Le Reich se ferme au monde entier et la spéculation n’est plus d’actualité dans ce pays. Le marché des capitaux est quasiment inexistant et le financement des entreprises ou des banques se fait par bien d’autres moyens. La politique hitlérienne n’inclut pas dans son programme la possibilité d’une nouvelle crise mondiale puisque Hitler ne compte pas s’inclure dans le commerce international. Néanmoins, le pays se heurte à un manque cruel d’argent et les restrictions imposées par le traité de Versailles interdisent le réarmement du pays souhaité par Hitler. Il va donc contourner le marché des capitaux pour débloquer de nouveaux fonds sans attirer l’attention des pays de la triple alliance. Le gouvernement met en place un système de « bons MEFO ». Il s’agit d’un système de dettes échangées entre les entreprises comme une monnaie. Avec ce système, le gouvernement allemand n’a pas permis d’éviter une nouvelle crise mais c’est un moyen de montrer comment le nouveau gouvernement c’est servi de système alors en place (les obligations) pour les tourner à son avantage en les réinventant.

Logo de la loi Securites Act voté en 1933.

Logo de l'institution américaine de la Securites and Exchange Comission.