
CRISE&ECO
Le 11 novembre 1918, les Allemands signent l’armistice à Rethondes, mettant ainsi fin à quatre années de guerre extrêmement éprouvantes pour les différents belligérants. Au lendemain de ce conflit, des inégalités économiques se dessinent. D’un côté, les vainqueurs, qui sont affaiblis mais qui ont les bons outils pour relancer leurs économies ; de l’autre, les vaincus, comme l’Allemagne, asphyxiée par les dettes de guerre et en manque de main d’œuvre. Durant les années 1920, la croissance économique seras donc très différente d’un pays à un autre.
L’Allemagne s’enlise économiquement dès 1920 et tente tant bien que mal de rembourser ses dettes. Pour tenter de se désendetter, le gouvernement alors en place (le gouvernement de Weimar) mise sur la dévaluation. Cette mesure est un échec flagrant : en 1923, le pays entre dans une phase d’hyperinflation durant laquelle la valeur du mark va connaitre des variations sans précédent : entre décembre 1922 et décembre 1923, la valeur du mark est multipliée par un milliard.
A l’inverse les Etats-Unis affichent une prospérité économique remarquable. Cette prospérité est notamment due au fait que cette grande puissance n’a pas été autant impliquée que les pays Européens dans cette guerre, aussi bien sur le plan économique qu’humain.
Durant cette décennie de prospérité, les américains vont développer un engouement tout particulier pour la spéculation boursière. Auparavant réservée aux élites de la société, la bourse s’ouvre aux classes moyennes qui considèrent la spéculation comme quelque chose de ludique. Ce phénomène de vulgarisation de la Bourse va entrainer une hausse spectaculaire des actions des entreprises américaines. Ainsi, le Dow Jones, l’indice boursier américain, s’apprécia de près de 500 % entre 1921 et septembre 1929.
Mais une telle augmentation des prix peut être dangereuse. Ce phénomène de survalorisation boursière par rapport à la situation financière réelle est appelé « bulle spéculative » : lorsque cette bulle éclate, les prix exagérément élevés finissent par chuter, et les investisseurs peuvent perdre beaucoup d’argent.
À l'annonce de la baisse des bénéfices industriels, à la mi-octobre 1929, certains spéculateurs décidèrent de vendre leurs actions pour empocher la somme la plus élevée. Le 24 octobre 1929 marque le début de la crise de Wall Street : les titres côtés ont atteint des pics de valeurs, et les cours commencent à chuter. Bien que des ventes massives aient été constatées durant la semaine précédente, c’est réellement en ce Jeudi Noir que l’effondrement de la bourse a pris une ampleur sans précédent.
A midi, l’indice du Dow Jones a perdu 22% de sa valeur : néanmoins ; grâce à l’intervention des banques, la baisse est limitée à 2.1% pour ce jeudi. En une journée, pas moins de 12,9 millions de titres ont été échangés. Durant les jours suivant, l’indice a encore diminué de 12% le lundi (Lundi Noir) et 13% le mardi (Mardi Noir). Les conséquences de ce Krach boursier ont été désastreuses pour les Etats-Unis : entre le 22 octobre et le 13 novembre, l'indice Dow Jones est passé de 326,51 à 198,69 (-39 %), soit une perte de 30 milliards de dollars.
Et les effets de la crise ne se feront pas ressentir uniquement aux Etats-Unis : durant les deux années suivant le krach, la crise va se propager à travers le monde, et touchera surtout les pays européens comme l’Angleterre ou encore l’Allemagne. Les pays concernés vont donc tenter de mettre en place des solutions pour sortir de la crise, et pour éviter qu’une telle situation se reproduise.
Alors, en quoi les réponses différenciées apportées suite à la crise de 1929 par les trois premières puissances économique mondiales ne permettent-elles pas d’envisager une solution pérenne ? Répondre à cette question, c’est tout d’abord étudier les premières réactions des pays face à cette crise d’une ampleur sans précédent ; c’est ensuite analyser les nouvelles mesures adoptées face à l’inefficacité des premières mesures ; enfin, c’est étudier le bilan économique des différents pays dix ans après le krach de Wall Street.

Manifestation sur l'avenue de Wall Street suite a l'effondrement de la bourse.

Evolution de l'indice Dow Jones de janvier 1921 à septembre 1929.

Ce graphqiue montre l'évolution de l'indice du Dow Jones après le Krach Bouriser de 1929. Il va chuté de 150 points de pourcents en moins d'un mois

Sur cette photographie, on peut voir une homme qui tente de vendre sa voiture pour 100$ car il souhaite du liquide. Cela montre l'impact de cette crise sur les Américains ayant investi: une partie se retrouve ruinée en à peine quelques jours.