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Pour faire face à la crise, les différents pays ont ainsi instaurés de nombreuses mesures durant les dix années qui suivirent la crise de 1929. Dans un premier temps, l'Allemagne, l'Angleterre et les Etats-Unis ont dû réagir très rapidement pour limiter les effets de cette crise d'une ampleur sans précédent. Les premières solutions adoptées furent donc "classiques » : les trois puissances avaient déjà mis en place de telles mesures lors de précédentes crises comme la Grande Dépression des années 1870 ou la crise des années 1921.

 

 

Parmi elles, on retrouve le rapatriement des capitaux : les premiers à user de cette technique furent les Etats-Unis, qui dès 1929 entamèrent un rapatriement de masse des fonds américains possédés par les banques Allemandes. Cette solution aggrava la situation puisqu'elle permit la propagation de la crise qui devint alors mondiale. Ensuite, deux grandes mesures vont être instaurées dans ces trois pays : la dévaluation de la monnaie, qui a pour objectif d'augmenter les exportations, et le protectionnisme voire l'autarcie en Allemagne, qui a pour but de limiter les importations, et donc d'assurer un vaste marché interne aux entreprises. Ces deux solutions devaient en théorie permettre aux différents pays de sortir de la crise. Seulement, elles comportaient de nombreux défauts que les Etats n'avaient pas réellement considérés.

 

 Tout d'abord, ces solutions n'étaient pas compatibles : il n'est pas envisageable de miser sur les exportations si l'on applique une logique protectionniste. Par exemple, lorsque les Etats-Unis décidèrent d’appliquer la dévaluation, les exportations augmentèrent car les prix étaient plus compétitifs. Mais dès que le gouvernement instaura des mesures de protectionnisme, les exportations diminuèrent : en effet, les autres pays mirent en place des mesures de rétorsions pour compenser la baisse de leurs exportations.  De plus, ces solutions ne permettent pas d’envisager une solution durable car elles sont non-coopératives : sur le court terme, elles permettent à un pays de renouer avec la croissance mais sur le long terme, cette croissance se fera aux détriments des autres pays qui verront leur situation économique se dégrader. 

 

Trois années après le début de la crise, l’Allemagne, l’Angleterre et les Etats-Unis ne sont toujours pas parvenus à sortir de la crise :  en effet, l’année 1932 représente le paroxysme de la crise dans ces pays. Face à l’inefficacité des mesures ayant été prises, les trois puissances vont donc tenter de changer leur manière de penser et mettre en place des solutions plus innovantes. Cette vague de réformes économiques commence, aux Etats-Unis et en Allemagne par des changements politiques majeurs. En 1932, les américains élisent Franklin Delano Roosevelt qui amène avec lui le New Deal ; en Janvier 1933, Hitler et le parti Nazi sont nommés à la tête du gouvernement Allemand. Bien que les deux hommes prônent des politiques diamétralement opposées sur de nombreux points, ils partagent tout de même une idée commune : pour sortir de la crise, l’intervention de l’Etat dans l’économie sera obligatoire. En Angleterre, le changement politique n’est pas si marqué, mais le Premier Ministre McDonald adopteras toutefois certaines mesures pour faciliter l’intervention étatique dans son pays.

 

Grâce à ces renouveaux politiques, les différents gouvernements vont pouvoir mettre en place certaines mesures pour relancer l’économie. Tout d’abord, ils instaurent tous les trois des lois portant sur le rôle de l’Etat dans la gestion des entreprises : l’Allemagne adopte des lois sur la préparation organique de l’économie ; les Etats-Unis créent des codes pour imposer des salaires minimums, et donc pour soutenir le pouvoir d’achat ; et l’Angleterre autorise la cartellisation ainsi que certains quasi-monopoles à condition qu’il soient surveillés.

 

Cette nouvelle gestion des entreprises va permettre à ces grandes puissances de mener des politiques visant à relancer l’activité économique tout en remettant la population au travail.  C’est en Allemagne et aux Etats-Unis que de telles politiques seront mises en place d’une manière conséquente : les Américains lancent les politiques de grands travaux, et les Allemands des politiques de réarmement. Cela va permettre aux trois pays de sortir doucement de la crise, mais ces résultats sont an nuancer : en effet, de telles mesures ont impliqué un endettement jamais égalé des Etats.

 

Enfin, pour éviter le retour d’une crise de cette ampleur, de nombreuses réglementations concernant la spéculation et les marchés financiers vont être adoptées : malheureusement, elles seront de moins en moins présentes au cours des décennies suivantes, ce qui aura pour conséquence le retour de crises financières comme celle de 2008.

 

Cette crise permet donc de mettre en évidence l’incapacité des différents pays à résoudre une crise d’envergure mondiale de manière durable. En effet, malgré la multitude de mesures mises en place, aucune n’a réellement permis aux trois puissances  de concevoir une solution sur le long terme.  Alors, est-il réellement possible d’envisager une solution pérenne en conservant le dogme libéral qui caractérise notre système financier?

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